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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 13:01

   Deux grandes catégories de films peuvent être vus sur l'urbanisation et la ville : les documentaires et les films de fictions, les uns se centrant sur ce sujet, les autres, à travers une mise en scène, donnant une vision positive ou négative, de manière indirecte, mais parfois spectaculaire, du milieu urbain.

 

     Loin de certains propos (relevés sur Internet notamment), le documentaire sur la ville connaît depuis l'avènement du cinéma un bon niveau et même dans les dix premières années de ce troisième millénaire un certain regain. En tout cas, la qualité de beaucoup de documentaires ne se dément pas, si l'on en juge par le coup d'oeil que l'on peut faire par exemple sur les sites Internet www.film-documentaire.fr (56 films proposés) ou www.onf-nfb.gc.ca, ce dernier offrant un joli panel de documents en langue française ou en langue anglaise. Parmi ces documentaires, nous en relevons sept :

- Paris 1900, de Nicole VEDRÈS, sorti en 1946, qui retrace la vie à Paris entre 1900 et 1914. Ce film utilise de vrais documents d'époque et des extraits de plus de 700 films. 

- A propos de Nice, de Jean VIGO, de 1930, 45 minutes, Noir et Blanc, qui fait partie des films "symphoniques" produits en grande quantité dans les années 1930.

- L'architecte Maudit, de Pierre KAST, de 1953, 18 minutes, qui retrace la carrière et l'oeuvre de Claude-Nicolas LEDOUX, architecte du XVIIIe siècle. Ses plans architecturaux et des images de ses rares projets menés à bien, dévoilent une personnalité originale dont les travaux s'appuient sur une réflexion sur l'urbanisme et les modes de vie. un documentaire qui révèle un architecte visionnaire, utopiste et futuriste.

- Les Paris de Paris, de Pierre DESFONS, de 1987. Ce reportage de 77 minutes permet de voir l'évolution urbanistique de Paris et les réalisations récentes. Le film se termine sur la perspective du "Grand Paris" qui actuellement encore est l'objet d'une bataille politique et médiatique importante.

- Architecture et Urbanisme à Paris (1982-1992), sorti en 1992, de Jean-François ROUDOT. 11 minutes de panorama de dix ans d'évolution de la ville en matière d'urbanisme et d'architecture, à travers un montage d'extraits des films réalisés par la Vidéothèque de Paris (une mine également de documentaires sur... Paris) de 1982 à 1992, sur la rénovation de certains quartiers parisiens et les grands travaux de la capitale.

- Un autre conte des deux villes, de Michelle GALES, de 2003, entre la France et l'Angleterre pendant 95 minutes. Depuis cent ans, Paris et Londres sont citées comme les deux modèles de l'urbanisme : d'un côté, la ville dense, réglementée, avec des travaux publics prestigieux, de l'autre, la ville étalée, agglomération de communes indépendantes, avec quartiers d'affaires au centre et quartiers résidentiels recherchés à la périphérie, le système laissez-faire. Malgré ces différences, dans les deux contextes, on entend dire que vivre au centre ville est redevenu à la mode. La réalisatrice a voulu se rendre compte elle-même de la réalité.

- Rendez-vous à Pékin, de Simon PRADINAS (avec Xiaoling ZHU) , de 2003. Pendant 56 minutes, le film raconte la redécouverte de Pékin par une jeune femme chinoise, après plusieurs années d'absence. Difficile de reconnaître la ville, construite autour de la Cité interdite. En vélo, elle parcourt les rues et questionne les habitants.

 

      La revue Urbanisme avait établi une sorte de palmarès, il y a quelques années, des films de fiction qui représentent la ville de manière forte. Nous nous retrouvons en partie dans celui-ci, tout en constatant avec elle un impossible classement :

- Blade Runner, de Riddley SCOTT, de 1982.

- Manhattan, de Woody ALLEN, de 1972.

- Metropolis, de Fritz LANG, de 1927.

- Les Ailes du désir, Alice dans les villes, Lisbon Story et L'ami américain, de Wim WENDERS.

- la Dolce Vita, la Strada et surtout Fellini-Roma, que nous recommandons réellement, de Frederico FELLINI.

- Brazil, de Terry GILLIAM, de 1985.

- La Haine, de Mathieu KASSOVITZ, de 1995, auquel nous rajouterions bien, dans le même registre les deux films plus récents Banlieue 13 de Pierre MOREL et Banlieue 13 Ultimatum, de Patrick ALESSANDRIN.

- Mon oncle, Playtime et Trafic, de Jacques TATI.

- Hotel du Nord, de Marcel CARNE, de 1938.

- Printemps tardif et Voyage à Tokyo, de Yasujiro OZU.

- Blow up d'ANTONIONI, de 1966.

- Le Pont du Nord, de Jacques RIVETTE, de 1981.

- Les enfants du Paradis, de Marcel CARNÉ encore, de 1945.

- Macadam Cowboy, de John SCHLESINGER , de 1970.

- Lola, de Jacques DEMY, de 1961.

- Calcutta, le monument de Louis MALLE, de 1968...

 

             Une filmographie, très spécifique (que l'on peut retrouver sur Internet), concerne Paris et New-York, les deux villes sans doute les plus filmées et représentées.

   On peut classer les films qui donnent de Paris une vision poétique et populaire (Sous les toits de Paris, de René CLAIR, de 1930 ; Les portes de la nuit, de Marcel CARNÉ, de 1946), ceux qui lui donnent plutôt une vision criminelle (Touchez pas au Grisbi, de Jacques BECKER, de 1953 ; Bob le flambeur, de Jean-Pierre MELVILLE, de 1956)... Une vision américaine peut être distillée par des films comme Un américain à Paris, de Vincent MINELLI, de 1951 ou Ariane, de Willy BILDER, de 1957 ou une vision Nouvelle Vague par des métrages comme Les 400 coups, de François TRUFFAUT, de 1959 ou Les nuits de la pleine lune, d'Eric ROHMER, de 1984. Ou encore une vision plus contemporaine, et généralement plus dure par des films comme Subway, de Luc BESSON, que nous recommandons pour sa vision du métro parisien ou encore Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, de Jean-Pierre JEUNET, de 2001, que nous détestons à cause d'une certaine mièvrerie, mais qui dépeint certaines rues de la capitale sous un jour plutôt cru. 

   De la même manière, New-York peur être vue comme la ville promise (L'émigrant, de Charlie CHAPLIN, de 1917 ou encore America, America, d'Elia KAZAN, de 1963), comme la ville de toutes les minorités (et ce qui explique bien une certaine focalisation sur cette ville, alors que beaucoup de sociologues par ailleurs sont prêts à nous expliquer qu'il s'agit d'une ville plus cosmopolite, plus mondiale que véritablement américaine) (Le casse de l'oncle Tom, d'Ossie DAVIS, de 1970 ou Il était une fois en Amérique, de Sergio LEONE, de 1984, avec une mention particulière, toute personnelle pour la série des Parrain (1972-1974-1991), de Francis Ford COPPOLA...), comme la ville de la réussite (La foule, de King VIDOR, de 1928 ou Wall Street, d'Oliver STONE, de 1987), comme la ville des bas fonds (là le choix est très vaste!) (Les faubourgs de New York, de Raoul WALSH, de 1933 ou Le roi de New York, d'Abel FERRARA, de 1989) ou comme la ville "punie" (Le monde, la chair et le diable, de Ranald Mac Dougall, de 1959 ou Indépendance Day, de Roland EMMERICH) où pour cette dernière catégorie les scénaristes de films catastrophes se déchaînent facilement.

 

            FILMUS

 

Relu le 7 mai 2020 (où l'on réalise que c'est loin d'être complet... donc à compléter!)

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