Oeuvre majeure, incontournable et également très critiquée, qui marque l'avènement du structuralisme, courant intellectuel dont l'auteur Claude LEVI-STRAUSS (1908-2009) se démarque ensuite partiellement, Les structures élémentaires de la parenté, publié en 1948, aborde les nombreux éléments de débats de l'anthropologie depuis ses débuts ; elle renouvelle la perception des structures de la parenté, de la place de la famille, de l'interdiction de l'inceste, des échanges entre groupes sociaux... D'abord Thèse d'État à l'Université de la Sorbonne, mais rédigée lors de l'exil de l'auteur aux États-Unis (dès 1943), l'ouvrage s'inspire des travaux de l'anthropologie anglo-saxonne et de certains écrits de l'école de L'année sociologique (Essai sur le don, de Marcel MAUSS ; Catégories matrimoniales de Marcel GRANET), plutôt que de l'abondante tradition ethnographique et muséographique française. Réflexion sur les rapports entre Nature et Culture, loin des théories physiologiques ou psychologiques de l'époque, ancrant l'anthropologie dans une sociologie, cet ouvrage original et ample est d'abord une réflexion générale sur la genèse du lien social et constitue un passage instructif sur la compréhension de nombreux conflits.
A travers le problème de la parenté, Claude LEVI-STRAUSS, recherche une formulation plus nette de la célèbre opposition entre nature et culture. La première se défini par l'universalité ; la culture, au contraire, est propre à chaque groupe social. Or, de toutes les normes qui expriment le pouvoir contraignant de ces divers groupes, la prohibition de l'inceste présente un caractère universel. L'ouvrage s'ouvre sur une discussion des principales thèses sur l'inceste. L'auteur rejette l'hypothèse selon laquelle l'inceste serait prohibé parce que l'expérience aurait montré de façon évidente qu'il entraînait de fâcheuses conséquences pour la postérité. Il critique également l'explication de la répugnance (de Havelock ELLIS) à prendre pour partenaires sexuels des individus avec lesquels nous avons longuement cohabité et s'en prend à la thèse d'Émile DURKHEIM sur l'organisation totémique. Sa thèse, thème central de tout son livre, est que la prohibition de l'inceste apparaît comme une espèce particulière d'un genre : l'Intervention. A tout moment, une société ne peut mettre à la disposition des individus qui la composent qu'un nombre limité de ressources. S'il s'agit d'une société où la pénurie menace - et tel est bien le cas de tous les peuples dits primitifs - une intervention des organes dirigeants (qui peuvent très variés suivant les cultures), par la voie de décrets individuels ou de règles générales, est nécessaire pour maintenir ou rétablir un équilibre, ou des situations approchant de la situation d'équilibre. Tout échange apparaît inséparable d'une intervention et tout échange est réglé.
Reprenant les études de Marcel MAUSS, l'auteur introduit deux observations :
- D'abord l'échange, qui dans les sociétés archaïque, est essentiellement un don (et contre don), n'est point seulement économique : il est synthétique, c'est-à-dire que le transfert consenti d'une valeur d'un individu à un autre change ceux-ci en partenaires et ajoute une qualité nouvelle à la valeur transférée ;
- L'échange apparaît comme un système de "prestations totales", et les femmes, par conséquent, peuvent être des objets d'échange. La prohibition de l'inceste signifie simplement que la société entend empêcher que des monopoles se constituent, par lesquels les pères et les frères confisqueraient à leur usage exclusif leurs filles et leurs soeurs, plongeant ainsi dans la déplorable condition de célibataire un certain nombre d'individus appartenant au même groupe qu'eux, et avec lesquels ils sont, par ailleurs, en relation d'échange.
Les structures de parentés sont liées très fortement aux formes de l'échange. Et il se demande avec qui cet échange est licite. la détermination d'un groupe à l'intérieur duquel le mariage est interdit implique l'existence d'un groupe au sein duquel le mariage est possible et même inévitable. La règle de prohibition de l'inceste ne se laisse pas pleinement saisir, si derrière l'interdit on n'entrevoit pas sa contre-partie positive. D'autre part, la réciprocité introduit dans chacun des groupes qui sont parties prenantes à l'échange un déséquilibre dynamique. Dans chaque groupe, l'opposition apparaît entre deux types de femmes, ou plutôt entre deux types de rapports dans lesquels on peu être, vis-à-vis d'une femme, ou bien soeur ou fille, c'est-à-dire femme cédée, ou bien épouse, c'est-à-dire femme acquise ; ou bien femme parente, ou bien femme alliée. L'auteur justifie ses thèses par le long examen de quelques cas dans les civilisations de l'Australie, de la Chine et de l'Inde (François BOURRICAUD).
Claude LEVI-STRAUSS oppose à la théorie fonctionnaliste défendue entre autres par RADCLIFFE-BROWN, une théorie structuraliste.
Les structures élémentaires de la parente se présente en une Introduction (deux chapitres), deux parties (L'échange restreint, puis L'échange généralisé) et une Conclusion (deux chapitres). Dans chaque partie, sont regroupés deux ou trois grandes parties, la première exposant le système d'échange, la deuxième ou deuxième et troisième appuyant cet exposé par des exemples très détaillés qui peuvent paraître très longs et compliqués à ceux qui ne maîtrisent pas l'ensemble de la littérature à ce sujet. Lors d'une deuxième édition en 1966, l'auteur développe un certain nombre de points (après les critiques) dans une seconde préface, et explique pourquoi il n'a pas modifié son texte de 1948. Il argumente longtemps sur les mariages prescriptifs et les mariages préférentiels, mettant l'accent sur le fait qu'il s'agit d'un même phénomène. En effet, les sociétés qui préconisent le mariage prescriptif ne parviennent pas à s'y conformer, dans la pratique, sauf dans un petit nombre de cas. Le modèle théorique est bien prescriptif mais, dans la réalité, le mariage n'est plus que préférentiel car, pour diverses raisons, tout le monde ne parvient pas à se soumettre à cette règle. Prescriptif dans sa représentation et dans sa justification, le système est préférentiel dans la pratique.
Claude LEVI-STRAUSS envisageait d'écrire un second ouvrage sur Les structures complexes de la parenté, mais ce projet n'a pas aboutit. Le passage des structures élémentaires aux structures complexes est évoqué au premier chapitre de la Conclusion.
Dans le deuxième chapitre de cette conclusion, intitulée Les principes de la parenté, nous pouvons lire notamment que "tout mariage est donc une rencontre dramatique entre la nature et la culture, entre l'alliance et la parenté. "Qui a donné la fiancée?" chante l'hymne hindou du mariage. "A qui donc l'a-t-il donnée? C'est l'amour qui l'a donnée ; c'est à l'amour qu'elle a été donnée. L'amour a donné ; l'amour a reçu. L'amour a rempli l'océan. Avec amour je l'accepte. Amour! que celle-ci t'appartienne." Ainsi le mariage est un arbitrage entre deux amours : l'amour parental et l'amour conjugal ; mais tous deux sont amour, et dans l'instant du mariage, si l'on considère cet instant isolé de tous les autres, tous deux se rencontrent et se confondent, l'"amour a rempli l'océan" Sans doute ne se rencontrent-ils que pour se substituer l'un à l'autre, et accomplir une sorte de chassé-croisé. Mais ce qui, pour toute pensée sociale, fait du mariage un mystère sacré, est que, pour se croiser, il faut, au moins pour cet instant, qu'ils se joignent. A ce moment, tout mariage frise l'inceste, au moins l'inceste social : s'il est vrai que l'inceste, entendu au sens le plus large, consiste à obtenir par soi-même, et pour soi-même, au lieu d'obtenir par autrui, et pour autrui. Mais, puisqu'on doit céder à la nature pour que l'espèce se perpétue, et, avec elle, l'alliance sociale, il faut au moins qu'on la démente en même temps qu'on lui cède, et que le geste qu'on accomplit vers elle s'accompagne toujours d'un geste qui la restreint. Ce compromis entre nature et culture s'établit de deux façons, puisque deux cas se présentent, l'un où la nature doit être introduite puisque la société peut tout, l'autre où la nature doit être exclue puisque c'est elle cette fois qui règne : devant la filiation, par l'affirmation du principe unilinéaire, devant l'alliance, par l'instauration des degrés prohibés. Les multiples règles interdisant ou prescrivant certains types de conjoints, et la prohibition de l'inceste qui les résume tous, s'éclairent à partir du moment où l'on pose qu'il faut que la société soit. Mais la société aurait pu ne pas l'être."
Plus loin : "Les règles de la parenté et du mariage nous sont apparues comme épuisant, dans la diversité de leurs modalités historiques et géographiques, toutes les méthodes possibles pour assurer l'intégration des familles biologiques au sein du groupe social. Nous avons ainsi constaté que des règles, en apparence compliquées et arbitraires, pouvaient être ramenées à un petit nombre : il n'y a que trois structures élémentaires de parenté possibles ; ces trois structures se construisant à l'aide de deux formes d'échange et ces deux formes d'échange dépendent elles-mêmes d'un seul caractère différentiel, à savoir le caractère harmonique ou dysharmonique du système considéré. Tout l'appareil imposant des prescriptions et des prohibitions pourrait être, à la limite, reconstruit a priori en fonction d'une question, et d'une seule : quel est, dans la société en cause, le rapport entre la règle de résidence et la règle de filiation? Car tout régime dysharmonique conduit à l'échange restreint, comme tout régime harmonique annonce l'échange généralisé. "
A l'époque de la parution de son livre, Claude LEVI-STRAUSS espérait poser les jalons d'une théorie formelle, mathématique (ces fameux arbres généalogiques qui permettent de se représenter le système de parenté dans toute sa complexité), de la vie sociale. Mais les difficultés liées aux sources et la complexité de telles représentations fait abandonner (pas par tous les anthropologiques ni les sociologues de la famille ou de la parenté...) un tel projet. Au profit sans doute d'une vision plus précise des ressorts fondamentaux des systèmes de parenté. Ainsi, quand l'auteur repend l'idée d'Emile DURKHEIM, malgré ses dures critiques, selon laquelle la prohibition de l'inceste peut être vue comme la face négative de l'exogamie qui oblige à prendre femme en dehors du groupe et, dès lors, conduit les groupes à échanger des femmes ; comme l'exogamie, la prohibition de l'inceste est bien une application du principe de réciprocité. Le mariage est une forme d'échange et ce caractère est particulièrement apparent dans les "organisations dualistes", ces systèmes dans lequel les membres de la communauté sont répartis en deux divisions qui entretiennent des relations complexes.
Souvent ces moitiés sont exogamiques et l'on peut dire que le système dualiste repose, lui aussi, sur le principe de réciprocité. Le point de départ adopté pour comprendre l'exercice de ce principe est le mariage entre cousins croisés, comme l'explique Robert DELIÈGE : "Dans l'organisation dualiste, en effet, les cousins croisés sont souvent désignés comme époux préférentiels : les enfants issus des frères du père ou des soeurs de la mère, c'est-à-dire les cousins parallèles, appartiennent à ma propre moitié et, en conséquence, sont considérés comme mes frères et mes soeurs ; il m'est, dès lors, impossible d'épouser ces dernières. Par contre, les filles de la soeur de mon père et les filles du frère de ma mère appartiennent à l'autre moitié et me sont, en principe, accessibles. Le mariage préférentiel est une institution beaucoup plus fréquente que l'organisation dualiste et il peut s'observer dans toutes les parties du monde ; il détermine, d'une manière assez stricte, la/le partenaire qu'il faut épouser. Contrairement à la prohibition de l'inceste qui défini qui l'on ne peut pas épouser, la règle du mariage avec la cousine croisée détermine à qui l'on doit, au moins en principe, se marier. Alors que toutes les sociétés ont une "règle négative" de mariage, celle qui pratiquent l'union préférentielle ont une "règle positive". De telles sociétés, affirme Léo Strauss, sont des "systèmes élémentaires de parenté". Il faut rappeler ici que la règle du mariage avec la cousine croisée ne s'encombre d'aucune considération d'ordre biologique puisque, d'un point de vue strictement génétique, les cousins croisés d'une personnage sont aussi proches de cette dernière que ses cousins parallèles. Or le mariage entre cousins parallèles (enfants issus de germains du même sexe) est souvent interdit car il unirait des personnes appartenant au même groupe de filiation et, partant, contredirait la règle d'échange. Par contre, le mariage entre cousins croisés (enfants issus de germains de sexe opposé) est très fréquent ; ce type de mariage s'explique par l'échange." "Le mariage préférentiel avec la cousine croisée définit deux sortes d'échange : l'échange restreint et l'échange généralisé. L'échange restreint est un système dans lequel la relation d'échange entre deux groupes est directe et réciproque : soient les groupes A et B qui, par exemple, pourraient être les deux moitié d'une organisation dualiste : un homme A épouse une femme B et un homme B épouse une femme A ; il y a là réciprocité directe (...) ... le système de moitié exogames aboutit presque automatiquement à la dichotomie des cousins et le conjoint préféré se trouve nécessairement dans l'autre classe ; en d'autres termes, il n'est pas malaisé de comprendre que, dans ce cas, l'échange est la règle. Dans l'échange généralisé, au contraire, la réciprocité n'est pas immédiate, mais différée ; cependant, ici aussi lorsque l'on donne on est toujours sûr de recevoir. Le système est, encore et toujours, basé sur l'échange, même s'il arrive que celui-ci ne soit pas directement apparent. La forme la plus simple d'échange restreint est, bien entendu, le système de moitiés exogamiques (...) il existe une parfaite harmonie entre le mariage avec la cousine croisée et l'organisation dualiste." "L'échange généralisé peut, en outre, offrir une formule privilégiée pour l'intégration, dans une même structure sociale, de groupes ethniquement et géographiquement éloignés. Dans le mariage avec la cousine patrllatérale, la réciprocité est plus apparente (...) Dans ce système, un homme ne fait pas le même mariage que son père mais, par contre, il reproduit l'union matrimoniale de son grand-père. En fait, il y a alternance des générations et une femme donnée de B à A dans une génération est rendue de A à B dans la génération suivante. L'échange est donc présent mais il est différé. Le mouvement des femmes se retourne à chaque génération. Il n'y a, ici, pas non plus, nécessité d'arrangements général de la société puisque les unités échangistes sont associées deux à deux." Une grande partie de ces montages (des schémas facilitent beaucoup la compréhension du texte dans le livre de Claude LÉVI-STRAUSS) constitue des modèles théoriques et il n'est pas sûr que dans la pratique, il y est toujours coïncidence (les aléas de l'histoire...). De plus, la conscience qu'ont les membres de ces sociétés de ces liens ou non liens familiaux diffère peut-être de la réalité. Sans compter qu'ils racontent leurs systèmes de parenté aux anthropologues qui prennent peutêtre trop leurs dires pour argent comptant... en tout cas, pour l'auteur, l'institution de mariage avec la cousine croisée s'explique bien par l'échange : celui-ci fournit le moyen de lier les hommes entre eux et superpose aux liens naturels de la parenté des liens désormais artificiels de l'alliance. Le mariage préférentiel, en reproduisant les mariages antérieurs, scelle, en effet, l'alliance entre les groupes. On appelle souvent la théorie de l'auteur, la "théorie de l'alliance".
L'influence de cette oeuvre sur la pensée contemporaine se manifeste dans les développements du structuralisme, mais aussi dans la vision globale de la parenté. Des critiques sont émises dès le début par des auteurs comme R. NEEDHAM (Structure and Sentiment : a test case in social anthropology, Chicago, Unuiversity Press, 1960), du fait que les mariages prescriptifs sont rares, qui estiment que cette oeuvre ne discute finalement que sur une infime partie des systèmes de parenté présents dans le monde. De toute manière, la diversité des systèmes de parenté dans les différentes sociétés étudiées empêche selon lui l'idée d'une théorie générale de la parenté. L'africaniste L De SOUSBERGHE (Unions consécutives entre apparentés : une comparaison de systèmes du Bas-Congo et de la région des Grands Lacs, Leuven, Desclée de Brouwer, 1969), qui le critique durement, pointe la notion même "d'échange de femmes". HERITIER, qui estime au contraire de NEEDHAM qu'il existe une logique générale des systèmes de parenté (L'essence de la parenté, 1981) critique également cette notion et substitue l'identité à l'échange pour expliquer le mariage préférentiel. La critique porte également sur l'universalité du système élémentaire de parenté présenté par l'anthropologue français. La thèse de l'alliance semble difficilement applicable à la société occidentale. Surtout, cette théorie de l'alliance est très tôt perçue comme une critique de la théorie des systèmes de filiation unilinéaire. Pierre BOURDIEU entreprend de son côté également la critique de la théorie présentée par l'auteur en préférant à la notion de règles celle de stratégies matrimoniales.
Pour Michel IZARD et Gérard LENCLUD estiment que le structuralisme comme doctrine, voire idéologie, supposée être dominante dans les années 1960 dans diverses disciplines des sciences sociales, ne recouvre pas réellement ce que les commentateurs voulaient y trouver. "On crut pouvoir établir, en France et aux États-Unis notamment, l'existence d'un structuralisme généralisé par rapport auquel Lévi-Strauss, qui est l'introducteur du mot en anthropologie, a entendu d'emblée prendre ses distances. Le structuralisme en anthropologie est un ensemble de recherches qui trouverait son unité, selon Lévi-Strauss lui-même, dans l'application à des ordres de faits délimités et selon des modalités strictement définies d'une méthode de connaissance ; l'analyse structurale. Pour certains anthropologues (SPERBER, 1968), cette unité résiderait dans l'expression d'un point de vue théorique sur la nature du social et, par là même, sur l'objet de l'anthropologie". Le structuralisme, même si le projet de Claude LEVI-STRAUSS, qui apparait bien dans Les systèmes élémentaires de la parenté, est de donner un cadre de référence,à partir de la linguistique structurale, à la réflexion sur les sociétés, est difficile à définir précisément et surtout, sans doute, ne doit-il pas être conçu comme un point d'arrivée ou un point de départ dans la recherche, même dans le domaine restreint de la parenté, mais comme une étape dans la compréhension du réel. "E R LEACH (1970) a dit de Lévi-Strauss qu'il emportait la conviction du lecteur par la séduction qu'il exerçait sur ce dernier. Le trait avait paru sévère à l'époque : il ne l'est plus aujourd'hui si l'on donne au terme de séduction son sens plein. Plutôt qu'une théorie globale, dont on a voulu faire conjoncturellement une théorie dominatrice, le structuralisme lévi-straussien peut être considéré comme l'expression d'une entreprise radicalement singulière vis-à-vis de laquelle aucun projet anthropologique ne peut manquer désormais de se situer. Tel est le paradoxe d'une oeuvre qui, pour être "atypique" dans le contexte de la discipline, n'en sert pas moins de modèle de référence. S'il en est ainsi, c'est peut-être qu'au contraire des "théories" d'antan, dont certaines ont la vie dure, le structuralisme a entendu réconcilier, selon le mot de Lévi-Strauss lui-même, "le sensible et l'intelligible", l'art et la logique".
Claude LEVI-STRAUSS, Les structures élémentaires de la parenté, Mouton & Cie/Maison des sciences de l'homme, 1971, 580 pages. Réédition de l'ouvrage de 1967, lui-même réédition, avec seconde préface de l'auteur, de l'ouvrage de 1948.
Michel IZARD et Gérard LENCLUD, article Structuralisme, dans Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie, PUF, 2002. Robert DELIÈGE, Anthropologie de la famille et de la parenté, Armand Colin, 2011. François BOURRICAUD, article sur Les structures élémentaires de la parenté, dans Journal de la Société des océanistes, volume 6, n°6, 1950, www.persee.fr.
Relu le 28 octobre 2020