Le journal de la décroissance, publication mensuelle éditée depuis 2004 par l'association Casseurs de pub est l'une des nombreuses publications qui s'inscrivent dans un mouvement général d'idées orientées vers une décroissance économique, l'arrêt du gaspillage généralisé qui détériore chaque jour un peu plus notre environnement. Il ne se veut pas un journal de militants ou de convaincus, mais s'adresse au grand public, en argumentant avec humour sur la nécessité d'une réduction de la production matérielle.
Journal alternatif et indépendant lancé en 2004 par Bruno CLÉMENTIN, Vincent CHEYNET et Sophie DIVRY, initialement bimestriel, puis mensuel (des objecteurs de croissance) comme envisagé au départ, il est sous-titré "le journal de la joie de vivre", dans une perspective humaniste, non puriste sur l'écologie et pas du tout puritain ou rigoriste... Il rappelle lun autre journal, aujourd'hui disparu, La Gueule Ouverte. Il pourfend ce qu'il nomme les "écotartuffes" d'un "capitalisme vert" et autres partisans de l'"escroquerie" d'un "développement durable", qui ne sont, selon lui, que des zélateurs de la croissance verte". Il est donc très loin d'un certain "apolitisme" dont se réclame une partie des écologistes. D'ailleurs, en 2006, CLÉMENTIN et CHEYNET fondent le Parti pour la décroissance.
Le directeur de la rédaction et responsable de rédaction est Vincent CHEYNET, fondateur de l'association Casseurs de pub; et ancien publicitaire lui-même. Le journal est illustré par des dessins de LÉANDRE, Pierre DRUILLE, Andy SINGER, Raoul ANVÉLAUT, Rash BRAX, Stéphane TOROSIAN. Les chroniqueurs - irréguliers - sont des personnalités plus ou moins connues connues comme Alain ACCARDO, Jacques TESTART, François BRUNE, Cédric BIAGANI, Alain GRAS, Fabrice NICOLINO, Thierry BRULAVOINE, ADONIS, Stéphane LHOMME, Pierre THIESSET... Le politologue Paul ARIÈS a également contribué au journal, jusqu'à sa rupture idéologique avec Vincent CHEYNET en 2011 (problématique de conflit entre décroissance de gauche et décroissance en général...). Il ne semble employé qu'un journaliste, Pierre THIESSET, la majeure partie du journal étant constitué d'apports extérieurs et bénévoles.
Basé à Lyon, le journal diffuse sur toute la France à presque 50 000 exemplaires, mais sa diffusion connait des a-coups, malgré la progression des idées dans son sens. On peut retrouver à la boutique de la Fondation Nicolas Bertrand toute l'édition des Casseurs de pub. Son site Internet se veut également l'écho des luttes pour la décroissance.
Ses titres d'accroche sont parlants : Vert partout, décroissance nulle part ; Comment les Verts sont devenus libéraux?, A mort l'avion, Arrêtons le Progrès!, Un monde de fakes, Ushuaïa ministre, L'écran fait écran.... Le numéro 165, de décembre-janvier 2019 comportait un entretien avec le député François RUFFIN (La France insoumise) sur le productivisme, le consumérisme et le danger éventuel de cibler les riches plutôt que l'idéologie petite-bourgeoise et les structures mêmes de la société. Il proposait également un dossier : Casseurs de pub, 20 ans.
Le journal de la décroissance, Casseurs de pub, 52 rue Crillon, BP 36003, 69411 LYON CEDEX 06. Site Internet : ladecroissance.net