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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 14:35

       Tout en condamnant les actes terroristes d'où qu'ils viennent, quelqu'en soient les justifications, on ne peut faire l'impasse sur les motivations exprimées par les différents auteurs qui défendent leur légitimité. Les premiers lecteurs de leurs textes sont, du reste, des services policiers russes d'avant la Révolution d'Octobre 1917, aux différents "experts" gouvernementaux travaillant dans les différents services secrets, les acteurs au premier plan de la lutte anti-terroriste. Il peut même arriver, et ce depuis les origines, qu'ils les lisent avant leurs destinataires!

Un attentat terroriste revendiqué par un groupe n'est pas forcément réellement de son fait : ce peut être l'oeuvre d'un groupe concurrent ou des services spéciaux. Toutefois, ce qui importe ici, ce sont les justifications de tels actes par des auteurs (souvent acteurs) eux-mêmes, de motivations très différentes et parfois contradictoires dans les objectifs. On oublie toujours un peu facilement que la guerre souterraine n'oppose pas seulement services anti-terroristes et terroristes ; elle se mène également entre groupes "terroristes"... et entre services spéciaux de différentes puissances politiques.

     Ces justifications sont de plusieurs niveaux, et varient suivant le temps et l'espace. Leur nature va de l'explication (glorification parfois) qu'en donnent des romanciers aux auteurs mêmes (ou à leurs commanditaires) de ces attentats.

La classification qu'en offre Arnaud BLIN est éclairante : Littérature et terrorisme, Manifestes, Discours et théorie (1) des débuts à la fin du XVIIIe siècle, Manifestes, Discours et théories (2) pour l'époque contemporaine et enfin, Écrits des islamiques. Elle a le mérite de bien signifier la nature très différente des justifications et de mentionner des textes soit grand public, soit à finalité politique, ces derniers étant relativement, en fin de compte pas très connus, peu présentés par les médias, voire purement et simplement escamotés dans maints ouvrages présentant les conflits armés. On peut se référer également sur Internet aux textes disponibles ici ou là, notamment sur Terrorisme.net ou dans des ouvrages, d'histoire ou non, comme Tricontinentale, de Roger FALIGOT, utile notamment pour la perspective d'ensemble.

Arnaud BLIN cite parmi les plus importants romanciers traitant du terrorisme :

- Alfred de MUSSET, pour son Lorenzaccio, de 1834, publié dans la Revue des deux mondes (Un spectacle dans un fauteuil). Réédité chez Gallimard en 2003. Le texte de cette pièce de théâtre pose le problème du tyrannicide et l'histoire se situe au XVIe siècle dans une Europe corrompue où règne le tyran Alexandre de Medicis.

- Joseph CONRAD, avec ce qu'on considère comme le premier roman d'espionnage, L'agent secret, de 1907 (réédité à Le Livre de poche, 1997) . Il prend comme point de départ un fait divers réel, l'attentat de l'Observatoire de Greenwich où un Français, Martial Bourdin, explosa avec sa bombe devant l'observatoire en 1894. Dans cette époque féconde en attentats, où s'affrontaient les terroristes, souvent proches du mouvement anarchiste, la police et les fameux agents provocateurs, le roman met aux prises trois personnages. Le héros, le vulnérable Verloc, est manipulé par une ambassade étrangère.

- Jean-Paul SARTRE, pour son texte de la pièce de théâtre Les mains sales (1948), réédité chez Gallimard en 1972 à la collection folio. Il pose le problème de l'engagement politique, celui du passage à l'acte, et de ses conséquences, les mêmes thèmes abordés dans Lorenzaccio. L'action se situe dans le monde contemporain des années 1940, durant la Seconde Guerre Mondiale, avec pour toile de fond la révolution marxiste. Ce texte aborde habilement le thème des confrontations idéologiques, alors que se dessine l'affrontement de la guerre froide. Comme la plupart des textes littéraires abordant le terrorisme, la trame de cette pièce tourne autour d'un assassinat.

- Albert CAMUS, pour Les Justes (1949), pièce de théâtre également, rééditée chez Gallimard en 1973. Il situe l'action en Russie en 1905. Un groupe de terroristes appartenant au groupe socialiste-révolutionnaire organise un attentat à la bombe contre le grand-duc Serge. L'auteur écrit que "Tous les personnages ont réellement existé et se sont conduits comme je le dis". Il évoque "ces grandes ombres, leur juste révolte, leur fraternité difficile, les efforts démesurés qu'elles firent pour se mettre en accord avec le meurtre".

- Fédor DOSTOÏEVSKI, avec le roman Les Démons (Les Possédés) de 1871-1872, réédité chez Le Livre de poche en 2011. L'auteur s'inspire de l'épisode Netchaïev, qui marqua l'histoire de la Russie, et l'histoire du terrorisme, durant la seconde moitié du XIXe siècle. En fixant l'action principale du roman autour des agissements de ce terroriste à la croisée des chemins entre les mouvements populistes, anarchistes et nihilistes, l'auteur règle ses comptes avec les divers courants politiques et culturels qui, venus d'Occident, ont à ses yeux pourri le noyau culturel de la Russie au XIXe siècle.

       Parmi les auteurs des manifestes, discours et théorie, des débuts au XIXe siècle, on doit citer :

- Edward SAXBY (1516-1658), d'abord membre de l'armée de Cromwell, puis opposant virulent, avec Killing no Murder (1657). Dans ce pamphlet - anonyme comme il se doit à cette époque - contre Cromwell, l'auteur justifie le régicide ou le tyrannicide, qui n'est à ses yeux même pas un meurtre, mais un devoir. Un passage du texte illustre bien son propos : "Il nous appartient tout particulièrement d'amener ce monstre devant la justice, puisqu'il a fait de nous des instruments de sa vilenie, ce qui nous vaut d'être détestés et maudits tout comme lui par tous les hommes de bien". Le texte est disponible chez Christie Books.

- Karl HEINZEN (1809-1880), radical démocrate allemand, auteur de la première doctrine cohérente du terrorisme. Dans son ouvrage Le meurtre (Die Evolution, Biel, février-mars 1849), il écarte les aspects moraux pour mettre' en évidence la dure réalité du monde : l'élimination des ennemis ne s'embarrasse pas de ces considérations. Il met en avant la supériorité de ceux qui veulent changer le monde, même individuellement.

"Il est certain que la force spirituelle guidant les combattants est toujours importante et qu'à égalité de moyens de destruction, un corps de combattants de la liberté mettrait en déroute une troupe équivalente de mercenaires d'un despote. Mais la supériorité des barbares en Organisation, Entrainement, Nombre et Moyens de destruction est, comme presque toutes les batailles récentes l'ont montré, si forte qu'il est simplement ridicule d'affirmer que cette supériorité peut être contrebalancée par l'esprit du combattant de la liberté et la justesse de sa cause. Nous devons être plus pragmatiques que nous ne le sommes, être plus résolus, plus énergiques et plus imprudents. Cet "esprit de la liberté" doit s'habituer aux dagues et au poison et la "bonne cause" doit se pencher sur les arcanes du pouvoir et de la cordite. Le but de notre étude doit être l'élimination de la supériorité du parti des barbares en inventant de nouvelles méthodes d'assassinat, permettant d'annuler l'avantage numérique des masses organisées par le biais d'instruments de destruction qui

1. peuvent être manipulés par un petit nombre de personnes ;

2. font plus de dégâts et tuent le plus grande nombre de personnes prises pour cibles."

Plus loin dans le texte, nous pouvons lire : "Le chemin vers plus d'humanité devra passer par le zénith de la barbarie. Nos ennemis ont érigé ce principe en loi de la politique et nous devons donc nous conformer à leur "loi", à leur "cheminement constitutionnel", ou bien être enterrés et notre liberté avec nous.3

- Mikhaïl BAKOUNINE (1814-1876), théoricien de l'anarchisme, pour Révolution, terrorisme et banditisme, publié à Genève en 1869. "Le banditisme est un des modes de vie les plus honorables qui soient au sein de la Russie. Depuis l'établissement du pouvoir moscovite, il est la représentation de la protestation désespérée du peuple contre cet infâme ordre social, perfectionné sur le modèle occidental et encore consolidé par les réformes de Pierre le Grand et par les quelques concessions à la liberté accordés par Alexandre. Le bandit est le héros du peuple, son défenseur, son sauveur. Il est l'implacable ennemi de l'État et de l'ordre tant social que civil établi par l'État. Il se bat jusqu'à la mort contre la civilisation aristocratique des Chinovniks et le clergé gouvernemental.". "Quelle est réellement notre tâche? Nous devons suivre le chemin que nous indique à présent le gouvernement qui nous rejette de ses académies, ses universités et ses écoles : mes frères, plongeons comme un seul homme au sein du peuple, du mouvement populaire, des paysans et bandits révoltés, et en maintenant notre camaraderie ferme et véritable, nous unirons les révoltes isolées des paysans en une révolution bien organisée et irrésistible..." Il dénonce ensuite ceux qui disqualifient ces actions en les désignant sous le nom de terrorisme. A noter que nous n'avons pas retrouver ce texte. Et nous partageons le point de vue de Jean-Christophe ANGAUT sur la sorte de filiation directe ou la liaison obligatoire, même si elle est le fait de circonstance, entre anarchisme et terrorisme, entre lutte idéologique anti-bourgeoise et attentats sanglants, par le biais de la notion de propagande par le fait. (voir son article dans le site atelierdecreationlibertaire.com.

- Serge NETCHAÏEV (1847-1882), révolutionnaire russe nihiliste, connu pour son Catéchisme (en fait du) révolutionnaire (1869), où il énonce en 26 points les "Principes par lesquels le révolutionnaire doit être guidé." Décrivant comme homme qui n'a plus rien à perdre, voué à une seule passion, la révolution (1), ayant rompu en paroles et en actions avec l'ordre établi et le monde cultivé qui vit dans le monde uniquement pour le détruire (2), le révolutionnaire étudie sciences physiques et sciences sociales avec pour seul but, "la destruction immédiate de cet ordre ignoble" (3). Méprisant l'opinion publique et l'éthique sociale, le révolutionnaire inverse les valeurs: "Est immoral et criminel tout ce qui se trouve en travers de son chemin (4). Dévoué, impitoyable envers l'Etat et la société éduquée, il n'a aucune pitié et doit se préparer à supporter la torture (5). Dur envers lui-même et les autres, il n'a qu'un seul but jour et nuit, le succès de la révolution (6). Pas de place pour le romantisme ou le sentimentalisme, le plus froid calcul le domine (7). Son amitié ne s'étant qu'à ses camarades de combat (8), la nécessité de la solidarité entre révolutionnaires étant une évidence (9).... Ce texte est réédité par L'Herne en 2013.

Nikolaï MOROZOZ (1854-1946), révolutionnaire russe pour La lutte terroriste, publié à Genève en 1880. Il examine le sort "manifeste" qui attend la nouvelle forme de lutte révolutionnaire qu'il appelle "révolution terroriste".

G. TARNOVSKI, pour Terrorisme et routine, publié à Genève en 1880. "La révolution terroriste est une manifestation aigüe de l'anormalité des relations sociales en Russie. Elle en est la "corrélation directe". En d'autres termes, cette anormalité est la cause du terrorisme." Lui aussi reprend cette problématique de la "révolution terroriste". "Comme tout ce qui est nouveau, et sans précédent, la révolution terroriste perturbe la société au début, mais la majorité de la société comprend son utilité." il est cité dans The terrorism reader : a historical anthologie, de Walter LAQUEUR et Yonah ALEXANDER (New York, NAL Penguin, 1987.

Johann MOST (1846-1906), Germano-américain, journaliste et homme politique, qui popularise aux Etats-Unis la "Propaganda of the Deed", pour ses Conseils aux terroristes (1884), publié notamment dans Freiheit.

Parmi les auteurs importants du XXe siècle, on peut noter de la même façon, la floraison des textes collectifs d'organisation étant particulièrement importante :

- Bhagwat CHARAN (1904-1930), révolutionnaire indien, opposé notamment à Gandhi, pour La philosophie de la bombe.

- l'IRA provisoire, pour La lutte pour la liberté (anonyme, 1972). "Pour être franc, la pose sélective de bombes à Belfast, Derry et dans d'autres villes de l'Ulster occupé sert la stratégie de l'IRA. Ce sont des actes de guerre légitimes, les cibles choisies étant des casernes de la police ou de l'armée, des avant-postes, des bureaux des douanes, des bâtiments officiels et administratifs, des transformateurs électriques et des pylônes, certains cinémas, hôtels, clubs, salles de bal et pubs qui prodiguent un certain confort et de la relaxation aux forces britanniques ; sont également visées les cibles économiques, comme les usines, firmes, magasins (parfois déguisés en coopératives), détenues pour tout ou partie par des financiers ou des compagnies britanniques et qui, d'une manière ou d'une autre, contribuent au bien-être des troupes d'invasion de Sa Majesté, ainsi que, dans certains cas, les résidences de personnes connues pour accueillir ou être en liaison avec des espions ou des agents provocateurs (...). A de nombreux points de vue, cette campagne rappelle celle menée par la Résistance française durant la Deuxième Guerre mondiale."

- le Groupe extrémiste protestant, par sa Déclaration, Ulster : le contre-terrorisme (Sunday World, 9 juin 1973).

- Menahem BEGIN (1913-1992), leader israélien du Likoud, pour La révolte (réédité dans Paperback, 1978), exemple même de beaucoup d'hommes politiques dans le monde, d'abord prônant le terrorisme, puis oeuvrant pour une solution pacifique.

- Josaphat HARKABI, La doctrine du Fatah (décembre 1968).

- Front Populaire de libération de la Palestine (FPLP), Plate-forme.

- Abraham GUILLEN (1913-1993), La guérilla urbaine et les tupamaros. Théoricien de premier plan, il fut entre autres "conseiller" des Tupamaros en Uruguay. Il a critiqué la stratégie du mouvement avant sa chute. Il pose le problème en termes de stratégie : Front fixe ou Front mobile?, Mobilité et sécurité, Arrière-garde importante ou modeste?, Infrastructure logistique, Héros, martyrs et vengeurs, Stratégie, tactique et politique...

Côté islamique, Arnaud BLIN, toujours, cite :

- Hassan AL-BANNA (1906-1949), professeur et iman, fondateur des Frères Musulmans, De la doctrine des Frères musulmans (années 1940).

- Ayatollah Ruhollah KHOMEINI (1902-1989), fondateur de la République Islamique (Iran), L'islam n'est pas une religion de pacifistes (1942) et Discours à l'école théologique de Feyziyeh, du 24 août 1979.

- Saïd QOTB, Paver la route (1955).

- Bizham JAZANI (1938-1975), intellectuel iranien socialiste, La lutte armée en Iran (1973).

- Ben LADEN, Déclaration (1996).

- Cheikh Mohamed SAYYED TANTAWI (1928-2010), Les attentats suicides sont de la légitime défense (8 avril 1997).

- Front Islamique Mondial (signé par de nombreux leaders), Déclaration : le jihad contre les juifs et les croisés (23 février 1998).

- Cheikh HAMMOUD AL-UQLAA, Fatwa (rejetée par le Conseil supérieur de la recherche d'Arabie Saoudite) sur les Talibans (28 novembre 2000).

- Abdel Aziz AR-RANTISSI (1947-2004), cofondateur du Hamas, Gloire aux kamikazes.

- Ayman AL ZAWAHIRI (né en 1951), leader d'Al-Qaeda, L'importance de l'Afghanistan pour la révolution islamique (janvier 2002).

 

     De nombreuses déclarations de mouvements islamiques montés en boucle par les médias, tendent à montrer tous les combattants pour une révolution (islamique ou autre) comme des terroristes, à l'instar des campagnes de presse contre les révolutionnaires marxistes ou marxisants des décennies précédentes, assimilant de nombreux leaders et organisations à des "terroristes". La lecture attentive des textes et des activités des membres par exemple de la Tricontinentale, comme d'ailleurs l'analyse historique des faits après-coups, indiquent plusieurs éléments :

   Le terrorisme en soi, c'est-à-dire les attentats plus ou moins aveugles contre des populations civiles constitue une très faible part de l'activité armée générale des mouvements de libération ;

    Très peu de textes officiels de ces organisations traitent de cette question et il n'entre même pas en ligne de compte dans la discussion de la stratégie ou des tactiques à adopter ou poursuivies. On peut même penser qu'il s'agit comme d'une zone sombre occultée sur laquelle on ne veut pas se pencher, ce qui n'enlève rien à l'importance qu'il peut avoir dans la série des événements qui conduisent à la libération (On pense à la guerre d'Algérie notamment). On trouve difficilement dans les textes de Medhi Ben Barka, Che Guevara, Salvador Allende, Hô Chi Minh, Amilcar Cabral ou Douglas Bravo des textes incitant ou soutenant des attentats sanglants contre des populations civiles. On trouve en revanche plutôt plus facilement des compte-rendus de razzias de villages et de représailles collectives dans les services "spéciaux", ou même d'unités militaires ou paramilitaires, de nombreux pays... Lorsque les dirigeants ou organisations traitent de la guérilla urbaine ou rurale, ce sont presque toujours des cibles militaires qui sont visées et de manière très opérationnelle et matérielle. La subversion organisée vise bien entendu à instaurer un climat d'insécurité pour les troupes gouvernementales, mais quasi toujours directement, et pas par l'intermédiaire d'attentats contre les populations civiles. La culture générale des combattants - souvent des intellectuels militants - leur interdit de penser d'ailleurs comme efficace une forme quelconque de terrorisme.

    L'instrumentalisation par les forces gouvernementales du terrorisme produit énormément plus d'effet que le terrorisme lui-même. La militarisation d'un pays peut être conduit à partir d'une grande émotion population suite à un attentat particulièrement spectaculaire.  Les méthodes terroristes dénoncées par les forces gouvernementales sont autant utilisées par les services "spéciaux" de ces pays où se déroulent une guérilla ou une insurrection. Le nombre de leaders ou militants de la Tricontinentale assassinés est impressionnant. Il est mis en relief dans le bilan fait par les organisations membres comme ayant eu une part importante dans ce qu'une bonne moitié d'entre eux nomme son échec global. Et par une grande partie dans le frein donné aux activités de libération. Les victimes des services spéciaux sont indifféremment des combattants armés ou des civils soutenant simplement leurs actions. Les milieux journalistique et universitaires ont été particulièrement frappés, notamment en Afrique et en Amérique Latine. On pourrait écrire que des services secrets de contre-espionnage comme la CIA ou la NSA s'apparentent par leurs actions à des organisations terroristes. Si l'on prend le terrorisme islamique contemporain, le nombre des déclarations (peu médiatisées) contre les fatwa et contre les appels au terrorisme (notamment dans les pays occidentaux) et encore plus contre les martyrs (qui semble étranger et interdit par le Coran), est bien plus important que les textes y appelant. Seulement, l'utilisation intelligente des médias et d'Internet, compense plus que largement la faiblesse sur le plan de la doctrine. Le battage médiatique relaie le bruit des explosions, lesquelles font bien moins de victimes que les accidents de la route, ou même, si l'on prend les États-Unis, que les bagarres armées.

Roger FALIGOT, Tricontinentale, La Découverte, 2013 ; Histoire du terrorisme, Sous la direction de Gérard Chaland et Arnaud BLIN, Fayard, 2015.

STRATEGUS

Relu le 1 février 2022

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